Merci Laurence, notre nouvelle trésorière Choeur Bio, de ce récit !
Chers amapiens-piennes chœur bio,
Je suis donc allée samedi avec Philippe mon mari chez Jean à Verdelot : nous sommes arrivés vers 9h45 et après un bon petit café offert par Jean , nous nous sommes attelés à la tâche qu'il nous avait confiée : le tri de 4 tonnes d'oignons ! Heureusement nous étions une dizaine avec les très sympathiques amapiens de Nation et Champigny en particulier, car il ne faisait pas très chaud dans le garage de Jean. Il fallait trier les oignons stockés dans les grands bacs dans plusieurs petits cageots :
- les oignons durs : bons mêmes si sales (heureusement la très grande majorité)
- les mous ou pourris (qui ne sentent pas bons du tout ! ) et les cailloux : à jeter ou compost
-les pommes de terres (quelques rejets de plantation de l'année précédente)
Au fur et à mesure les ouvriers de Jean passaient les bon oignons dans une machine à brosser pour nouveau stockage. En fait Jean à trop d'oignons (au moins pour tout l'hiver)et va en échanger 1tonne avec un collègue contre des pommes de terre.
C'était assez sportif car il fallait se pencher dans les grands bacs pour attraper les oignons et lorsque cela devait trop profond, Jean reversait tout et on finissait assis par terre sur les sacs à patate vides.
On était bien contents de faire la pause déjeuner à 12h30 et merci à Jean et aux autres amapiens de nous avoir nourris : 0n avait compris que ça ne durait que la matinée et on n'a rien trouvé à acheter dans le coin. Une seule épicerie à Verdelot ...fermée !
Ensuite on est allé se réchauffer dans la serre qui avait bien pris le soleil, où Jean nous a montré :
-sa machine à faire les mottes et à poser les graines dedans : on aurait dit des parts de brownie ! Il ne peut pas utiliser les graines de ses plantations, mais doit s'approvisionner auprès des semenciers qui ont le monopole. Et les graines de fenouil sont tellement petites qu'il faut les poser sur les mottes à la pince à épiler ! Les mottes et leurs graines passent ensuite à l'étuve pendant 1jour à une semaine selon les plants avant d'être mises en terre (ou simplement posées sur la terre)
- les plants qui restent à arracher : aubergines (trop dur pour les amapiens) et tomates qui ont donné le record de 35kg par plant cette année
-les salades qui mettent du temps à pousser pour l'instant...
Puis on est allé dehors voir les choux kale (verts et violets, très japonisants) et les poireaux très gros. Jean nous a donné l'explication sur les touts petits insectes qui creusent des tunnels dans les poireaux :il s'agit de la teigne du poireau. La chambre d'agriculture qui donne toutes les semaines les prévisions météo et les infos sur les invasions d'insectes a loupé la teigne, et Jean n'a donc pas irrigué préventivement avec de l'eau sucrée détestée par les teignes. Mais ce n'est pas grave si on en mange, ce sont des protéines !
On a aussi vu les myrtilles qui ont grillé sur place en raison de la canicule cet été, et toutes les machines à semer, butter (faire les buttes pour les asperges) et autres, plus étonnantes les unes que les autres.
Il y aussi beaucoup de courges diverses en stock dont les délicieuses courges longues.
On a ensuite terminé notre tri d'oignons et sommes répartis vers 16 heures avec les dernières tomates vertes en prime.
Ah oui Jean va devoir changer la double tente de sa grande serre qui commence à se déchirer :15 000 €.
Bref on a appris plein de choses en joignant l'utile à l'agréable, et Jean est vraiment disponible pour expliquer et répondre à toutes nos questions.
Bravo d'être arrivés au bout (vous pouvez réduire pour diffusion éventuelle !)
Bises de votre nouvelle trésorière (merci de votre confiance)
Laurence